Phénoménologie et pratique sophro ! à Salon de Provence
- marieangebeneteau
- 24 mai 2022
- 2 min de lecture
Il s’agit de l’étude des phénomènes c’est-à-dire les sensations que l’on éprouve dans une séance de sophrologie.
C’est la façon dont nous appréhendons les choses sans avoir à réfléchir, il n’y a pas de jugement. C’est ce qui apparaît, ce qui est vécu, ce qui est là ici et maintenant, comme si c’était la première fois. Il s’agit de l’intention avec laquelle nous allons vivre une séance, un regard nouveau, sans jugement.
Husserl (1859-1938) est le premier à proposer une méthode d’étude de la conscience humaine. Il s’agit de suspendre tout jugement lors de l’analyse et la mise entre parenthèse du phénomène (pour en dévoiler l’essentiel). Ce courant philosophique propose de revenir à l'essence même des choses, les voir comme si c’était la première fois, en faisant abstraction de nos acquis et connaissances. La sophrologie découle de la phénoménologie. Nous laissons venir à la conscience ce qui s’y présente. Simplement observer les sensations qui se manifestent, sans à priori, sans comparaison.
Cet accueil particulier est sous-tendu par un engagement de toute la personne, l'intentionnalité. L'état de détente particulier atteint en sophrologie, permet de laisser les sensations se manifester, sans redouter jugement ou interprétation.
C’est donc Husserl qui est considéré comme le "père" de la phénoménologie, notamment par l'ampleur de ses travaux au début des années 1900 et par la description de la méthode de la réduction phénoménologique qu'il rédigea le premier. Husserl voulait faire de la phénoménologie une science de la conscience.
Dans sa lignée, des philosophes célèbres tels que Martin Heidegger poursuivirent ses travaux et développèrent les concepts de la phénoménologie. Certains, tels que Maurice Merleau-Ponty, étudièrent comment quelque chose comme un perçu peut se montrer dans une présence, c'est-à-dire à l'acte de perception.
D'où l'importance pour le sophrologue lors d'une séance, de ne pas induire les sensations au sophronisé, mais bien de lui laisser vivre sa propre expérience, simplement en le guidant.
Le Dr. Caycedo va adapter cette méthodologie pour étudier la conscience humaine en utilisant des attitudes phénoménologiques telles que la « suspension du jugement » ou « l’épochè », qui consiste à laisser venir les « phénomènes » qui apparaissent durant la séance sans les juger, les comparer ou les interpréter.
Deux moments-clés des techniques sophrologiques illustrent en particulier la relation avec la méthode phénoménologique de Husserl :
Entre les différents exercices qui composent une technique sophrologique, sont aménagés des moments importants permettant au sujet d’accueillir sensations et sentiments vécus afin de ressentir son « monde intérieur ». Ces moments sont appelés « pauses phroniques ».
Après toute technique vient un temps d’expression orale ou écrite appelé "dialogue post sophronique" à l’oral ou « phénodescription » à l’écrit, qui a pour but de recueillir les sensations et sentiments positifs que l’on vient de vivre.
Les expériences vécues pendant les techniques sophrologiques aident à dévoiler et transformer la conscience permettant une évolution positive de la conscience "ordinaire" vers la conscience sophronique.
C’est dans cet état d’esprit que la sophrologie nous amène à une rencontre phénoménologique avec notre monde intérieur et notre monde extérieur. Il s’agit d’une découverte des sensations, pensées, images, émotions, comportements, et valeurs qui les composent.
Vous souhaitez vivre une séance de sophrologie, prenez contact avec Marie-Ange Beneteau Psychologue- Sophrologue au 06 87 56 13 80






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